Pourquoi en parler dans le conseil de quartier ?
- Première raison :
La concomitance des dates de la journée internationale contre les violences faites aux femmes, le 25 novembre, et de la réunion de notre conseil de quartier le 22 novembre.
- Deuxième raison :
Ce problème est mal connu et on en parle peu bien qu’il concerne nombre de femmes et de jeunes filles et nous concerne tous.
De quoi s’agit-il ?
Délibérément nous avons décidé de laisser de côté la question de la prostitution et de l’esclavage qui appellent des approches spécifiques. C’est pourquoi nous n’aborderons ici que les violences en quelque sorte « ordinaires » qui, qu'on les envisage sous le critère culturel, social ou économique, touchent tous les milieux sociaux et constituent un vrai phénomène de société. Il s’agit donc de ces violences verbales, physiques ou psychologiques, sexuelles. Qui vont de l’insulte au viol en passant par le harcèlement au travail. Qui s’exercent aussi bien dans l’espace public qu’au travail ou au domicile.
Si on en parle peu c’est souvent parce que les victimes, pour de multiples raisons, ne parlent pas des agressions dont elles sont victimes. Mais c’est aussi parce que la société ne s’en préoccupait pas beaucoup.
Toutefois l’attention portée à cette question par les mouvements féministes et les pouvoirs publics et les progrès en matière de législation ont permis de libérer la parole de femmes de plus en plus nombreuses à parler et à porter plainte.
Selon les études réalisées les cas avérés ne seraient que la partie émergée de l’iceberg. Cela a aussi mis en évidence l’importance des violences au sein de la famille voire du couple.
Troisième et dernière raison
C’est que quand on a connaissance de cas de violence, à plus forte raison si on en est victime, on est assez démuni. A qui en parler ? Où s’adresser ? C’est aussi à cela que nous avons voulu répondre en répertoriant des lieux où trouver une aide de proximité (Cf. page 4).
© CQ Belleville Saint-Maur, 2010